
Les autorités chinoises ont rendu publique une initiative dite de sécurité globale qu’il faut regarder de près, avec lucidité, parce qu’elle concerne en particulier la guerre en Ukraine, et parce qu’elle est centrée le politique et non sur la force. Le 24 février, le Ministère des affaires étrangère chinois a ensuite rendu publique un texte de position officielle concernant le règlement politique de la « crise ukrainienne ». Ce texte a lui aussi été traduit intégralement en français, et rajouté ci-dessous, à la suite du texte de l’Initiative conceptuelle.
Le Gouvernement chinois vient de rendre public un « Document conceptuel sur l’Initiative de Sécurité globale ». Ce document a été présenté au public le 21 février 2023. Il propose une conception globale des enjeux de la sécurité internationale. Cette approche valorise la sécurité collective en tous les domaines. Elle s’appuie sur la nécessité du multilatéralisme et sur le rôle des Nations-Unies. Celles-ci sont mises au centre de l’initiative.
Ce document ne traite pas spécifiquement de la guerre en Ukraine, même s’il y fait très explicitement référence. Il est beaucoup plus général. On peut penser qu’un document de ce type et l’initiative politique de sécurité globale dont il est porteur, ne sont évidemment pas étranger au contexte international et au conflit en Ukraine. C’est en tous les cas un cadrage que la Chine se donne afin de caractériser, selon elle, le sens de sa montée en puissance et les marges d’action que cela lui donne.
Ce document, en vérité, apparaît beaucoup plus important par son opportunité politique dans le contexte mondial actuel, que par son contenu qui est une forme de réinterprétation élargie et précisée de la Charte des Nations-Unies. Rappeler le rôle central des Nations-Unies aujourd’hui, dans une situation de guerre, est naturellement pertinent. On peut aussi remarquer que les options et les propositions énoncées dans ce « document conceptuel » constituent une critique directe, et même explicite des politiques conduites par Washington, mais aussi par Moscou dans sa guerre en Ukraine : respect des buts et principes de la Charte des Nations-Unies, droit international, souveraineté, non ingérence, sécurité coopérative et indivisible, multilatéralisme, dialogue, résolution pacifique des différends, refus de la guerre et du recours « abusif » aux sanctions comme solutions pour régler les conflits… Au fond, le document chinois est très accusateur quant à la guerre et vis à vis des pratiques de la Russie en Ukraine.
On peut cependant s’interroger. Dans quelle mesure toutes ces options positives correspondent aux choix propres à la Chine elle-même, notamment dans son « étranger proche ». Par exemple en matière de droit international, et singulièrement concernant le droit de la mer. Ses postures de force ou ses faits accomplis, ses installations de systèmes militaires sur des territoires d’appartenance contestée dans les mers adjacentes (Mer de Chine méridionale ou détroit de Taïwan) tiennent manifestement davantage des pratiques liées aux stratégies de puissance que Pékin dénonce par ailleurs. Et cette politique contribue à nourrir de vives tensions et des inquiétudes quant au principe de la liberté de navigation.
On pourra aussi objecter que le « document conceptuel » chinois ne traite pas la question de la démocratie comme exigence universelle devant marquer l’esprit des relations internationales et sociales dans le monde (comme le fait la Charte des Nations-Unies dans son « intention » générale et notamment dans son article 1 §3). Même si l’instrumentalisation de cette question par les puissances occidentales, et singulièrement par les États-Unis, créée une situation problématique. Cela n’aide pas, en effet, à une mise en cause pourtant indispensable de la nature de l’ordre international actuel, et de ses moteurs idéologiques et politiques.
Il reste que l’initiative de la Chine, qui devrait faire ultérieurement l’objet d’autres explicitations politiques (il est question d’un discours de Xi Jinping) est importante en soi pour les raisons suivantes :
1- Cette initiative montre une évolution du positionnement chinois. La Chine a manifesté une gêne voire un certain recul quant à l’opportunité de la guerre de Poutine en Ukraine. Sans qu’elle ait décidé de prendre ses distances avec son partenaire russe. Y compris sur les aides matérielles octroyées à Moscou comme l’achat d’hydrocarbures ou la fourniture de d’équipements non létaux… Avec cette initiative, Pékin fait le choix de pousser très explicitement à une solution politique négociée. Ce qui est une spécificité marquante puisque toutes les autres puissances membres permanents du Conseil de sécurité poussent à « gagner la guerre »… contre la Russie. Les Européens et notamment la France devraient saisir cette nouvelle situation pour pouvoir avancer dans la voie de la négociation et donner de la crédibilité à un règlement politique. Il leur faut saisir cette occasion avec détermination.
2- Il ne peut y avoir de solution politique à la guerre sans un consensus et un engagement actif des principales puissances, y compris la Chine et les États-Unis. Au-delà du discours officiel de l’Administration américaine (nous soutiendrons Kiev jusqu’au bout et tant que l’Ukraine nous le demandera…), on sait qu’il y a un réel débat à Washington sur l’attitude à tenir. Mark Milley, Chef d’État major des armées US, à plusieurs reprises, a rappelé la nécessité d’une négociation. Il l’a fait plusieurs fois en présence de Lloyd Austin, Secrétaire d’État US à la défense, ce qui n’est pas un hasard. Compte tenu du contexte politique intérieur (majorité républicaine à la Chambre des représentants), mais aussi des difficultés et des coûts de l’aide militaire à l’Ukraine, on peut penser que Washington pourrait aussi s’engager sur la voie d’un règlement politique. Ce n’est pas impossible. Soulignons une fois encore que les Européens et notamment la France pourraient y contribuer… mais il leur faudrait pour cela montrer un peu plus d’intrépidité politique.
3- L’opportunité de l’initiative chinoise tient aussi à sa dimension globale. En effet, il ne faut pas seulement trouver des accords susceptibles de régler les différends russo-ukrainiens. Il faut inscrire tout règlement dans une approche inclusive traitant en particulier de l’ensemble des enjeux européens et internationaux de sécurité collective, y compris nucléaires. Cette guerre est devenue de facto un conflit OTAN/Russie. La dimension de la solution devra en tenir compte. Cela pourra même faciliter un positionnement de la Russie comme puissance qui compte dans un tel processus qui devrait avoir pour ambition de préparer l’avenir et surtout les conditions d’un nouvel ordre européen et international de sécurité collective assumé et assuré. Ce qui n’a pas été entrepris en 1989-1991 devrait pouvoir être engagé maintenant.
Il y a une perspective possible et nécessaire autre que celle de la guerre.
Pour combler le vide médiatique et politique sur la question, et pas seulement pour cela, voici, en français et dans son intégralité, le Document conceptuel sur l’initiative de sécurité globale présenté par la Chine.

Document conceptuel sur l’Initiative de sécurité globale
https://www.fmprc.gov.cn/eng/wjbxw/202302/t20230221_11028348.html
Ministry of Foreign Affairs of the People’s Republic of China 2023-02-21
I. Contexte
La question de la sécurité est liée au bien-être des peuples de tous les pays, à la noble cause de la paix et du développement dans le monde, et à l’avenir de l’humanité.
Aujourd’hui, notre monde, notre époque et notre histoire connaissent des changements sans précédent, et la communauté internationale est confrontée à de multiples risques et défis rarement vus auparavant. Les points chauds de la sécurité régionale ne cessent de s’enflammer, les conflits locaux et les turbulences sont fréquents, la pandémie de COVID-19 persiste, l’unilatéralisme et le protectionnisme ont considérablement augmenté et les menaces traditionnelles et non traditionnelles pour la sécurité sont imbriquées. Les déficits en matière de paix, de développement, de sécurité et de gouvernance se creusent, et le monde se trouve une fois de plus à un carrefour de l’histoire.
C’est une époque riche en défis. C’est aussi une ère pleine d’espoir. Nous sommes convaincus que les tendances historiques de paix, de développement et de coopération gagnant-gagnant sont inarrêtables. Le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde et la promotion du développement et de la prospérité à l’échelle mondiale devraient être la quête commune de tous les pays. Le président chinois Xi Jinping a proposé l’Initiative de sécurité globale (ISG), appelant les pays à s’adapter à un paysage international en profonde mutation dans un esprit de solidarité, et à relever les défis complexes et imbriqués en matière de sécurité dans un esprit gagnant-gagnant. La GSI vise à éliminer les causes profondes des conflits internationaux, à améliorer la gouvernance de la sécurité mondiale, à encourager les efforts internationaux conjoints pour apporter plus de stabilité et de certitude à une époque volatile et changeante, et à promouvoir une paix et un développement durables dans le monde.
II. Concepts et principes fondamentaux
1. Rester attaché à la vision d’une sécurité commune, globale, coopérative et durable. En 2014, le président Xi Jinping a initié une nouvelle vision de la sécurité commune, globale, coopérative et durable, qui a été largement reconnue et soutenue par la communauté internationale. L’essence de cette nouvelle vision de la sécurité consiste à préconiser un concept de sécurité commune, en respectant et en sauvegardant la sécurité de chaque pays ; une approche holistique, en maintenant la sécurité dans les domaines traditionnels et non traditionnels et en améliorant la gouvernance de la sécurité de manière coordonnée ; un engagement en faveur de la coopération, en instaurant la sécurité par le dialogue politique et la négociation pacifique ; et la poursuite d’une sécurité durable, en résolvant les conflits par le développement et en éliminant le terreau de l’insécurité. Nous pensons que la sécurité ne sera solidement établie et durable que si elle est sous-tendue par la moralité, la justice et les bonnes idées.
2. Restez engagés à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays. L’égalité souveraine et la non-ingérence dans les affaires intérieures sont des principes de base du droit international et les normes les plus fondamentales régissant les relations internationales contemporaines. Nous croyons que tous les pays, grands ou petits, forts ou faibles, riches ou pauvres, sont des membres égaux de la communauté internationale. Leurs affaires intérieures ne doivent faire l’objet d’aucune ingérence extérieure, leur souveraineté et leur dignité doivent être respectées, et leur droit de choisir indépendamment des systèmes sociaux et des voies de développement doit être défendu. L’indépendance et l’égalité souveraines doivent être défendues, et des efforts doivent être faits pour que tous les pays bénéficient de l’égalité en termes de droits, de règles et d’opportunités.
3. Rester engagé à respecter les buts et principes de la Charte des Nations-Unies. Les buts et principes de la Charte des Nations-Unies sont le fruit d’une profonde réflexion des peuples du monde entier sur les leçons amères des deux guerres mondiales. Ils constituent le projet institutionnel de l’humanité en matière de sécurité collective et de paix durable. Les diverses confrontations et injustices dans le monde d’aujourd’hui ne se sont pas produites parce que les buts et principes de la Charte des Nations-Unies sont dépassés, mais parce qu’ils ne sont pas maintenus et mis en œuvre efficacement. Nous appelons tous les pays à pratiquer un véritable multilatéralisme ; à défendre fermement le système international avec l’ONU en son cœur, l’ordre international fondé sur le droit international et les normes fondamentales des relations internationales fondées sur la Charte des Nations-Unies ; et à défendre l’autorité de l’ONU et son statut de principale plate-forme de gouvernance de la sécurité mondiale. La mentalité de la guerre froide, l’unilatéralisme, la confrontation entre blocs et l’hégémonisme contredisent l’esprit de la Charte des Nations-Unies et doivent être combattus et rejetés.
4. Rester engagé à prendre au sérieux les préoccupations légitimes de tous les pays en matière de sécurité. L’humanité est une communauté de sécurité indivisible. La sécurité d’un pays ne doit pas se faire au détriment de celle des autres. Nous pensons que tous les pays sont égaux en termes d’intérêts de sécurité. Les préoccupations légitimes et raisonnables de tous les pays en matière de sécurité doivent être prises au sérieux et traitées comme il se doit, et non ignorées de manière persistante ou remises en cause de manière systématique. Tout pays, tout en recherchant sa propre sécurité, doit tenir compte des préoccupations raisonnables des autres en matière de sécurité. Nous défendons le principe de la sécurité indivisible, en prônant l’indivisibilité entre la sécurité individuelle et la sécurité commune, entre la sécurité traditionnelle et la sécurité non traditionnelle, entre les droits et les obligations en matière de sécurité, et entre la sécurité et le développement. Il devrait y avoir une architecture de sécurité équilibrée, efficace et durable, afin de réaliser la sécurité universelle et la sécurité commune.
5. Rester engagés à résoudre pacifiquement les différences et les différends entre les pays par le dialogue et la consultation. La guerre et les sanctions ne sont pas une solution fondamentale aux différends ; seuls le dialogue et la consultation sont efficaces pour résoudre les différends. Nous demandons aux pays de renforcer la communication stratégique, d’accroître la confiance mutuelle en matière de sécurité, d’atténuer les tensions, de gérer les différences et d’éliminer les causes profondes des crises. Les principaux pays doivent faire respecter la justice, assumer les responsabilités qui leur incombent, soutenir les consultations sur un pied d’égalité et faciliter les pourparlers de paix, jouer les bons offices et jouer le rôle de médiateur en fonction des besoins et de la volonté des pays concernés. La communauté internationale doit soutenir tous les efforts propices au règlement pacifique des crises, et encourager les parties en conflit à instaurer la confiance, à régler les différends et à promouvoir la sécurité par le dialogue. Le recours abusif aux sanctions unilatérales et à la juridiction du bras long ne résout pas un problème, mais ne fait que créer davantage de difficultés et de complications.
6. Rester engagé à maintenir la sécurité dans les domaines traditionnels et non traditionnels. Dans le monde d’aujourd’hui, l’intention et l’étendue de la sécurité s’élargissent. La sécurité est davantage interconnectée, transnationale et diversifiée. Les menaces traditionnelles et non traditionnelles pour la sécurité sont devenues étroitement liées. Nous encourageons tous les pays à mettre en pratique les principes de consultation approfondie, de contribution conjointe et de partage des avantages dans la gouvernance mondiale, et à travailler ensemble pour résoudre les différends régionaux et relever les défis mondiaux tels que le terrorisme, le changement climatique, la cybersécurité et la biosécurité. Il convient de déployer des efforts concertés pour explorer de multiples voies, élaborer une solution globale et améliorer les règles pertinentes, de manière à trouver des solutions durables, à promouvoir la gouvernance mondiale de la sécurité et à prévenir et résoudre les problèmes de sécurité.
Ces six engagements sont liés entre eux et se renforcent mutuellement, et constituent un ensemble organique d’unité dialectique. Parmi eux, la vision d’une sécurité commune, globale, coopérative et durable fournit une orientation conceptuelle ; le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de tous les pays est le principe de base ; se conformer aux buts et principes de la Charte des Nations-Unies est une référence essentielle ; prendre au sérieux les préoccupations légitimes de tous les pays en matière de sécurité est un principe important, résoudre pacifiquement les différences et les différends entre les pays par le dialogue et la consultation est un choix incontournable ; et maintenir la sécurité dans les domaines traditionnels et non traditionnels est une exigence inhérente.
III. Priorités de la coopération
Notre aspiration commune est de parvenir à une paix mondiale durable, de sorte que tous les pays puissent jouir d’un environnement extérieur pacifique et stable et que leurs populations puissent mener une vie heureuse, leurs droits étant pleinement garantis. Comme des passagers à bord du même navire, les pays doivent travailler solidairement pour favoriser une communauté de sécurité partagée pour l’humanité et construire un monde libéré de la peur et jouissant d’une sécurité universelle.
Pour concrétiser ces visions, la Chine est prête à mener une coopération bilatérale et multilatérale en matière de sécurité avec tous les pays et organisations internationales et régionales dans le cadre de l’Initiative de sécurité globale, et à promouvoir activement la coordination des concepts de sécurité et la convergence des intérêts. La Chine appelle toutes les parties à mener une coopération unique ou multiple dans les domaines suivants, sans s’y limiter, afin de poursuivre l’apprentissage mutuel et la complémentarité et de promouvoir conjointement la paix et la tranquillité dans le monde :
1. Participer activement à la formulation d’un nouvel agenda pour la paix et d’autres propositions présentées par le Secrétaire général des Nations-Unies dans le cadre de notre agenda commun. Soutenir les efforts des Nations-Unies pour renforcer la prévention des conflits et exploiter pleinement l’architecture de consolidation de la paix pour aider les États sortant d’un conflit à consolider la paix. Exploiter davantage le sous-fonds du Secrétaire général pour la paix et la sécurité du Fonds d’affectation spéciale Chine/Nations-Unies pour la paix et le développement et soutenir un rôle plus important des Nations-Unies dans les affaires de sécurité mondiale.
Soutenir les Nations-Unies dans le renforcement de leur capacité à mettre en œuvre leur mandat de maintien de la paix, respecter les trois principes de « consentement des parties, d’impartialité et de non-recours à la force sauf en cas de légitime défense et de défense du mandat » pour les opérations de maintien de la paix, donner la priorité aux solutions politiques et adopter une approche globale pour traiter à la fois les symptômes et les causes profondes. Fournir aux opérations de maintien de la paix des ressources adéquates. Soutenir la fourniture d’une aide financière suffisante, prévisible et durable à l’Union Africaine (UA) pour qu’elle puisse mener des opérations de maintien de la paix autonomes.
2. Promouvoir la coordination et une interaction saine entre les grands pays et établir une relation entre les grands pays caractérisée par une coexistence pacifique, une stabilité globale et un développement équilibré. Les grands pays assument des responsabilités particulièrement importantes en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales. Appeler les grands pays à donner l’exemple en respectant l’égalité, la bonne foi, la coopération et l’état de droit, et en se conformant à la Charte des Nations-Unies et au droit international. Adhérer au respect mutuel, à la coexistence pacifique et à la coopération gagnant-gagnant, s’en tenir à la ligne de base de l’absence de conflit et de confrontation, rechercher un terrain d’entente tout en réservant les différences, et gérer les différences.
3. Maintenir fermement le consensus selon lequel « une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée ». Se conformer à la déclaration conjointe sur la prévention de la guerre nucléaire et la prévention de la course aux armements publiée par les dirigeants des cinq États dotés d’armes nucléaires en janvier 2022. Renforcer le dialogue et la coopération entre les États dotés d’armes nucléaires afin de réduire le risque de guerre nucléaire. Sauvegarder le régime international de non-prolifération nucléaire fondé sur le traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et soutenir activement les efforts des pays des régions concernées pour créer des zones exemptes d’armes nucléaires. Promouvoir la coopération internationale en matière de sécurité nucléaire, afin de mettre en place un système international de sécurité nucléaire équitable, coopératif et mutuellement bénéfique.
4. Mettre pleinement en œuvre la résolution relative à la promotion de la coopération internationale en matière d’utilisations pacifiques dans le contexte de la sécurité internationale, adoptée lors de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies.
Mener à bien la coopération dans des cadres tels que le comité 1540 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, la convention sur les armes chimiques (CAC) et la convention sur les armes biologiques (CAB), promouvoir l’interdiction totale et la destruction complète des armes de destruction massive, et renforcer les capacités de tous les pays dans des domaines tels que la non-prolifération, le contrôle des exportations, la biosécurité et la protection contre les armes chimiques.
Soutenir le processus de contrôle mondial des armes conventionnelles. Soutenir la coopération entre la Chine, l’Afrique et l’Europe en matière de contrôle des armes légères et de petit calibre, en partant du principe qu’il faut respecter la volonté de l’Afrique. Soutenir la mise en œuvre de l’initiative « Faire taire les armes » en Afrique. Mettre en œuvre activement la coopération et l’assistance internationales en matière de déminage humanitaire et apporter une aide aux pays touchés dans la mesure de ses possibilités.
5. Promouvoir le règlement politique des questions internationales et régionales sensibles. Encourager les pays concernés à surmonter leurs différences et à résoudre les points chauds par un dialogue franc et la communication. Soutenir la communauté internationale pour qu’elle participe de manière constructive au règlement politique des points chauds, dans le respect du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures, principalement par le biais de la facilitation des pourparlers de paix, en privilégiant l’équité et l’esprit pratique, et en suivant principalement l’approche consistant à traiter à la fois les symptômes et les causes profondes. Soutenir le règlement politique des points chauds tels que la crise ukrainienne par le dialogue et la négociation.
6. Soutenir et améliorer le mécanisme et l’architecture de coopération en matière de sécurité régionale centrés sur l’ANASE (ASEAN), et adhérer à la méthode de l’ANASE consistant à rechercher le consensus et à tenir compte du niveau de confort de l’autre afin de renforcer le dialogue et la coopération en matière de sécurité entre les pays de la région. Soutenir les efforts visant à promouvoir la coopération dans les domaines de sécurité non traditionnels dans le cadre de la coopération Lancang-Mékong (LMC), mettre en œuvre des projets de coopération pertinents dans le cadre du Fonds spécial LMC, et s’efforcer de favoriser une zone pilote pour la GSI afin de sauvegarder conjointement la paix et la stabilité régionales.
7. Mettre en œuvre la proposition en cinq points sur la réalisation de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, y compris la promotion du respect mutuel, le maintien de l’équité et de la justice, la réalisation de la non-prolifération, la promotion conjointe de la sécurité collective et l’accélération de la coopération au développement, afin d’établir conjointement un nouveau cadre de sécurité au Moyen-Orient. Soutenir la dynamique positive et les efforts des pays du Moyen-Orient pour renforcer le dialogue et améliorer leurs relations, tenir compte des préoccupations raisonnables de toutes les parties en matière de sécurité, renforcer les forces internes chargées de préserver la sécurité régionale, et aider la Ligue des États Arabes (LEA) et d’autres organisations régionales à jouer un rôle constructif à cet égard. La communauté internationale devrait prendre des mesures concrètes pour faire avancer la solution à deux États de la question palestinienne et convoquer une conférence de paix internationale plus importante, plus autorisée et plus influente, afin de parvenir rapidement à une solution juste de la question palestinienne.
8. Soutenir les efforts des pays africains, de l’Union Africaine et des organisations sous-régionales pour résoudre les conflits régionaux, lutter contre le terrorisme et préserver la sécurité maritime, appeler la communauté internationale à fournir un soutien financier et technique aux opérations de lutte contre le terrorisme menées par l’Afrique et aider les pays africains à renforcer leur capacité à préserver la paix de manière indépendante. Soutenir le traitement des problèmes africains à la manière africaine et promouvoir le règlement pacifique des points chauds dans la Corne de l’Afrique, le Sahel, la région des Grands Lacs et d’autres régions. Mettre activement en œuvre les perspectives de paix et de développement dans la Corne de l’Afrique, promouvoir l’institutionnalisation de la Conférence Chine-Corne de l’Afrique sur la paix, la gouvernance et le développement, et travailler activement au lancement de projets pilotes de coopération.
9. Aider les pays d’Amérique latine et des Caraïbes à remplir activement les engagements énoncés dans la proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes comme zone de paix, et aider la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes et d’autres organisations régionales et sous-régionales à jouer un rôle actif dans le maintien de la paix et de la sécurité régionales et à gérer correctement les points chauds de la région.
10. Accorder une grande attention à la situation particulière et aux préoccupations légitimes des pays insulaires du Pacifique en ce qui concerne le changement climatique, les catastrophes naturelles et la santé publique, soutenir les efforts des pays insulaires du Pacifique pour relever les défis mondiaux, et aider les pays insulaires à mettre en œuvre la stratégie 2050 pour le continent bleu du Pacifique. Accroître la fourniture de matériel, de fonds et de talents pour aider les pays insulaires à améliorer leur capacité à faire face aux menaces de sécurité non traditionnelles.
11. Renforcer le dialogue et les échanges maritimes ainsi que la coopération pratique, gérer correctement les différends maritimes et travailler ensemble pour lutter contre la criminalité transnationale en mer, notamment la piraterie et les vols à main armée, afin de préserver conjointement la paix et la tranquillité maritimes et la sécurité des voies maritimes. Appeler les pays situés en amont et en aval des fleuves transfrontaliers à s’engager activement dans la coopération internationale, à résoudre les différends pertinents par le dialogue et la consultation, à assurer la sécurité de la navigation sur les fleuves transfrontaliers, à utiliser et protéger rationnellement les ressources en eau et à protéger l’environnement écologique des fleuves transfrontaliers.
12. Renforcer le rôle des Nations-Unies en tant que coordinateur central de la lutte mondiale contre le terrorisme, soutenir la communauté internationale dans la mise en œuvre intégrale des résolutions antiterroristes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations-Unies, ainsi que de la stratégie antiterroriste mondiale des Nations-Unies, et sévir conjointement contre toutes les organisations terroristes et les individus désignés par le Conseil de sécurité. canaliser davantage de ressources mondiales de lutte contre le terrorisme vers les pays en développement afin d’améliorer le renforcement de leurs capacités en la matière. S’opposer à l’établissement d’un lien entre le terrorisme et un pays, un groupe ethnique ou une religion en particulier. Améliorer les études et les réponses à l’impact des technologies émergentes sur les efforts de lutte contre le terrorisme au niveau mondial.
13. Approfondir la coopération internationale dans le domaine de la sécurité de l’information. La Chine a présenté l’initiative mondiale sur la sécurité des données et appelle à des efforts conjoints pour formuler des règles mondiales sur la gouvernance numérique qui reflètent la volonté et respectent les intérêts de toutes les parties. Donner suite à l’initiative de coopération entre la Chine et la LEA sur la sécurité des données et à l’initiative de coopération entre la Chine et l’Asie centrale sur la sécurité des données, s’attaquer conjointement aux diverses cybermenaces et travailler à l’établissement d’un système de gouvernance mondiale du cyberespace caractérisé par l’ouverture et l’inclusion, la justice et l’équité, la sécurité et la stabilité, la vigueur et la vitalité.
14. Renforcer la gestion des risques liés à la biosécurité. Défendre conjointement une recherche responsable en matière de biosciences et encourager toutes les parties prenantes à se référer aux lignes directrices de Tianjin en matière de biosécurité pour les codes de conduite des scientifiques, sur une base volontaire. Renforcer conjointement le développement des capacités des laboratoires en matière de biosécurité, réduire les risques de biosécurité et promouvoir le développement sain de la biotechnologie.
15. Renforcer la gouvernance internationale de la sécurité en matière d’intelligence artificielle (IA) et d’autres technologies émergentes, et prévenir et gérer les risques potentiels pour la sécurité. La Chine a publié des documents de position sur la réglementation des applications militaires et le renforcement de la gouvernance éthique de l’IA, et est prête à renforcer la communication et les échanges avec la communauté internationale sur la gouvernance de la sécurité de l’IA, à promouvoir la mise en place d’un mécanisme international avec une large participation, et à développer des cadres de gouvernance, des normes et des standards basés sur un large consensus.
16. Renforcer la coopération internationale dans le domaine de l’espace et sauvegarder l’ordre international dans l’espace en s’appuyant sur le droit international. Mener des activités dans l’espace extra-atmosphérique conformément au droit international, garantir la sécurité des astronautes en orbite et l’exploitation durable et à long terme des installations spatiales. Respecter et garantir le droit égal de tous les pays à utiliser pacifiquement l’espace. Rejeter résolument la militarisation de l’espace et la course aux armements dans l’espace, et soutenir la négociation et la conclusion d’un instrument juridique international sur le contrôle des armements dans l’espace.
17. Soutenir l’Organisation Mondiale de la Santé pour qu’elle joue un rôle de premier plan dans la gouvernance mondiale en matière de santé publique, et coordonner et mobiliser efficacement les ressources mondiales pour répondre conjointement au COVID-19 et à d’autres grandes maladies infectieuses mondiales.
18. Préserver la sécurité alimentaire et énergétique mondiale. Renforcer la coordination des actions pour maintenir le bon fonctionnement du commerce agricole international, assurer une production céréalière stable et des chaînes d’approvisionnement fluides, et éviter la politisation et la militarisation des questions de sécurité alimentaire. Renforcer la coordination de la politique énergétique internationale, créer un environnement sûr et stable pour assurer le transport de l’énergie, et maintenir conjointement la stabilité du marché mondial de l’énergie et des prix de l’énergie.
19. Appliquer pleinement et efficacement la convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée. Encourager tous les pays à conclure ou à adhérer à des traités, conventions ou accords internationaux ou à prendre des dispositions institutionnelles pour lutter contre la criminalité transnationale. Soutenir les trois conventions internationales de l’ONU sur le contrôle des drogues, sauvegarder le système international de contrôle des drogues et préconiser la coordination, le partage des responsabilités et une coopération sincère au sein de la communauté internationale afin de relever ensemble les défis posés par le problème de la drogue et de construire une communauté qui offre à l’humanité un avenir commun exempt des méfaits de la drogue. Mener activement une coopération en matière de répression sur la base du respect de la souveraineté de chaque pays, de manière à améliorer conjointement les capacités de répression et la gouvernance en matière de sécurité. Soutenir la mise en place d’un système de formation mondial afin de former, pour les pays en développement, davantage d’agents chargés de l’application de la loi qui répondent aux besoins de sécurité de leur pays.
20. Soutenir la coopération entre les pays pour faire face au changement climatique et maintenir des chaînes d’approvisionnement et industrielles stables et fluides, et accélérer la mise en œuvre du programme de développement durable des Nations-Unies à l’horizon 2030 afin de promouvoir la sécurité durable par le biais du développement durable.
IV. Plateformes et mécanismes de coopération
1. Engager des discussions et une communication de grande envergure sur la paix et la sécurité au sein de l’Assemblée générale, des comités compétents des Nations-Unies, du Conseil de sécurité, des institutions concernées et d’autres organisations internationales et régionales, sur la base de leurs mandats respectifs, et présenter des initiatives et des propositions communes afin de forger un consensus au sein de la communauté internationale pour faire face aux défis en matière de sécurité.
2. Tirer parti des rôles de l’Organisation de coopération de Shanghai, de la coopération des BRICS, de la Conférence sur l’interaction et les mesures de confiance en Asie, du mécanisme « Chine+Asie centrale » et des mécanismes pertinents de la coopération en Asie de l’Est, et mettre en œuvre une coopération en matière de sécurité de manière progressive pour atteindre des objectifs similaires ou identiques. Promouvoir la mise en place d’une plateforme de dialogue multilatéral dans la région du Golfe et faire jouer le rôle des mécanismes de coordination et de coopération tels que la réunion des ministres des affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan et la conférence Chine-Corne de l’Afrique sur la paix, la gouvernance et le développement, afin de promouvoir la paix et la stabilité régionales et mondiales.
3. Organiser en temps utile des conférences de haut niveau sur l’ICG afin de renforcer la communication politique dans le domaine de la sécurité, de promouvoir le dialogue et la coopération intergouvernementaux et d’encourager davantage la synergie au sein de la communauté internationale pour relever les défis en matière de sécurité.
4. Soutenir le forum Chine-Afrique sur la paix et la sécurité, le forum sur la sécurité au Moyen-Orient, le forum Xiangshan de Pékin, le forum sur la coopération en matière de sécurité publique mondiale (Lianyungang) et d’autres plateformes de dialogue internationales afin de contribuer à l’approfondissement des échanges et de la coopération en matière de sécurité. Promouvoir la création d’un plus grand nombre de forums sur la sécurité mondiale afin d’offrir aux gouvernements, aux organisations internationales, aux groupes de réflexion et aux organisations sociales de nouvelles plateformes leur permettant de tirer parti de leurs avantages et de participer à la gouvernance de la sécurité mondiale.
5. Créer davantage de plateformes et de mécanismes internationaux d’échange et de coopération pour relever les défis de la sécurité dans des domaines tels que la lutte contre le terrorisme, la cybersécurité, la biosécurité et les technologies émergentes, en vue d’améliorer la capacité de gouvernance dans le domaine de la sécurité non traditionnelle. Encourager davantage d’échanges et de coopération entre les académies militaires et de police de niveau universitaire. La Chine est disposée à offrir à d’autres pays en développement 5 000 possibilités de formation au cours des cinq prochaines années afin de former des professionnels capables de traiter les questions de sécurité mondiale.
La GSI, suivant le principe d’ouverture et d’inclusion, accueille et attend avec impatience la participation de toutes les parties pour enrichir conjointement sa substance et explorer activement de nouvelles formes et de nouveaux domaines de coopération. La Chine est prête à travailler avec tous les pays et les peuples qui aiment la paix et aspirent au bonheur pour relever tous les types de défis traditionnels et non traditionnels en matière de sécurité, protéger la paix et la tranquillité de la Terre et créer ensemble un avenir meilleur pour l’humanité, afin que le flambeau de la paix soit transmis de génération en génération et brille dans le monde entier./.

Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne 24 02 2023
https://www.mfa.gov.cn/eng/zxxx_662805/202302/t20230224_11030713.html
1. Respecter la souveraineté de tous les pays. Le droit international universellement reconnu, y compris les buts et principes de la Charte des Nations Unies, doit être strictement observé. La souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de tous les pays doivent être effectivement défendues. Tous les pays, grands ou petits, forts ou faibles, riches ou pauvres, sont des membres égaux de la communauté internationale. Toutes les parties doivent conjointement faire respecter les normes fondamentales régissant les relations internationales et défendre l’équité et la justice internationales. L’application égale et uniforme du droit international doit être encouragée, tandis que les doubles standards doivent être rejetés.
2. Abandonner la mentalité de la guerre froide. La sécurité d’un pays ne doit pas être recherchée au détriment des autres. La sécurité d’une région ne doit pas être obtenue par le renforcement ou l’expansion de blocs militaires. Les intérêts et les préoccupations légitimes de tous les pays en matière de sécurité doivent être pris au sérieux et traités correctement. Il n’existe pas de solution simple à une question complexe. Toutes les parties devraient, en suivant la vision d’une sécurité commune, globale, coopérative et durable et en gardant à l’esprit la paix et la stabilité à long terme du monde, contribuer à forger une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable. Toutes les parties devraient s’opposer à la recherche de leur propre sécurité au détriment de celle des autres, empêcher la confrontation entre blocs et œuvrer ensemble pour la paix et la stabilité sur le continent eurasien.
3. Cesser les hostilités. Les conflits et la guerre ne profitent à personne. Toutes les parties doivent rester rationnelles et faire preuve de retenue, éviter d’attiser les flammes et d’aggraver les tensions, et empêcher la crise de se détériorer davantage, voire d’échapper à tout contrôle. Toutes les parties doivent aider la Russie et l’Ukraine à travailler dans la même direction et à reprendre le dialogue direct le plus rapidement possible, afin de désamorcer progressivement la situation et de parvenir finalement à un cessez-le-feu global.
4. Reprendre les pourparlers de paix. Le dialogue et la négociation sont la seule solution viable à la crise ukrainienne. Tous les efforts en faveur d’un règlement pacifique de la crise doivent être encouragés et soutenus. La communauté internationale doit rester attachée à la bonne approche consistant à promouvoir les pourparlers de paix, aider les parties au conflit à ouvrir la porte à un règlement politique dès que possible, et créer les conditions et les plateformes nécessaires à la reprise des négociations. La Chine continuera à jouer un rôle constructif à cet égard.
5. Résoudre la crise humanitaire. Toutes les mesures susceptibles d’atténuer la crise humanitaire doivent être encouragées et soutenues. Les opérations humanitaires doivent respecter les principes de neutralité et d’impartialité, et les questions humanitaires ne doivent pas être politisées. La sécurité des civils doit être protégée efficacement et des couloirs humanitaires doivent être mis en place pour l’évacuation des civils des zones de conflit. Des efforts sont nécessaires pour accroître l’aide humanitaire dans les zones concernées, améliorer les conditions humanitaires et assurer un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave, afin d’éviter une crise humanitaire à plus grande échelle. Il convient d’aider les Nations unies à jouer un rôle de coordination dans l’acheminement de l’aide humanitaire vers les zones de conflit.
6. Protection des civils et des prisonniers de guerre (POW). Les parties au conflit doivent se conformer strictement au droit humanitaire international, éviter d’attaquer les civils ou les installations civiles, protéger les femmes, les enfants et les autres victimes du conflit, et respecter les droits fondamentaux des prisonniers de guerre. La Chine soutient l’échange de prisonniers de guerre entre la Russie et l’Ukraine et appelle toutes les parties à créer des conditions plus favorables à cette fin.
7. Assurer la sécurité des centrales nucléaires. La Chine s’oppose aux attaques armées contre les centrales nucléaires ou d’autres installations nucléaires pacifiques et appelle toutes les parties à respecter le droit international, notamment la Convention sur la sûreté nucléaire (CSN), et à éviter résolument les accidents nucléaires d’origine humaine. La Chine soutient l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui joue un rôle constructif dans la promotion de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires pacifiques.
8. Réduire les risques stratégiques. Les armes nucléaires ne doivent pas être utilisées et les guerres nucléaires ne doivent pas être menées. La menace ou l’utilisation d’armes nucléaires doit être combattue. La prolifération nucléaire doit être empêchée et la crise nucléaire évitée. La Chine s’oppose à la recherche, au développement et à l’utilisation d’armes chimiques et biologiques par tout pays, quelles que soient les circonstances.
9. Faciliter les exportations de céréales. Toutes les parties doivent mettre en œuvre l’initiative sur les céréales de la mer Noire, signée par la Russie, la Turquie, l’Ukraine et les Nations unies, de manière complète et efficace, de façon équilibrée, et aider les Nations unies à jouer un rôle important à cet égard. L’initiative de coopération sur la sécurité alimentaire mondiale proposée par la Chine offre une solution réalisable à la crise alimentaire mondiale.
10. Mettre fin aux sanctions unilatérales. Les sanctions unilatérales et la pression maximale ne peuvent pas résoudre la question ; elles ne font que créer de nouveaux problèmes. La Chine s’oppose aux sanctions unilatérales non autorisées par le Conseil de sécurité des Nations unies. Les pays concernés devraient cesser d’abuser des sanctions unilatérales et de la « juridiction du bras long » contre d’autres pays, afin de faire leur part dans la désescalade de la crise ukrainienne et de créer les conditions pour que les pays en développement puissent développer leurs économies et améliorer la vie de leurs populations.
11. Maintenir la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement. Toutes les parties devraient sérieusement maintenir le système économique mondial existant et s’opposer à l’utilisation de l’économie mondiale comme un outil ou une arme à des fins politiques. Des efforts conjoints sont nécessaires pour atténuer les retombées de la crise et empêcher qu’elle ne perturbe la coopération internationale dans les domaines de l’énergie, de la finance, du commerce alimentaire et des transports et qu’elle ne compromette la reprise économique mondiale.
12. Promouvoir la reconstruction post-conflit. La communauté internationale doit prendre des mesures pour soutenir la reconstruction post-conflit dans les zones de conflit. La Chine est prête à fournir une assistance et à jouer un rôle constructif dans cette entreprise.