Nations Unies • New York, 2024

Assemblée générale – Documents officiels
Je publie ci-dessous la lettre de M. Philippe Lazarini, accompagnant le Rapport de l’UNRWA transmis ainsi à l’Assemblée générale des Nations Unies, ainsi que le résumé de ce rapport. Ces deux documents méritent d’être lus pour les informations qu’ils donnent, ou qu’ils confirment officiellement, quant à la nature et à la dimension des crimes commis par les forces militaires israéliennes contre le peuple Palestinien. Vous pouvez aussi accéder aisément à la totalité du rapport (37 pages) avec le lien donné plus haut. Ce rapport du Commissaire général de l’UNRWA montre de façon claire et consternante le degré atteint dans l’effondrement moral et l’inhumanité du comportement des autorités israéliennes. J’attire l’attention des lecteurs et des lectrices sur les urgences et les nécessités sociales et politiques légitimement soulignées par Philippe Lazarini à la fin de sa lettre.

Lettre de Philippe Lazarini, Commissaire général de l’UNRWA. Par cette lettre, datée du 14 août 2024, adressée au Président de l’Assemblée générale de l’ONU, le Commissaire général de l’UNRWA transmet le rapport annuel 2024 sur les travaux de l’UNRWA :
« J’ai le plaisir de transmettre à l’Assemblée générale le rapport annuel sur les
travaux menés par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les
réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) en 2023, conformément aux
dispositions que l’Assemblée générale a énoncées au paragraphe 21 de sa résolution
302 (IV) en date du 8 décembre 1949, modifié par le paragraphe 11 de sa résolution
1018 (XI), et au paragraphe 8 de sa résolution 1315 (XIII) en date du 12 décembre
1958.
Au troisième trimestre de 2023, les réfugiés de Palestine et l’UNRWA
connaissaient déjà une année exceptionnellement difficile, marquée par des
tremblements de terre en République arabe syrienne, un conflit dans le camp d’Aïn
el-Héloué au Liban, une escalade de la violence due aux attaques de colons et aux
affrontements entre les forces de sécurité israéliennes et des groupes armés
palestiniens en Cisjordanie, ainsi qu’une détérioration des conditions socio –
économiques dans toutes les communautés d’accueil. L’impact de ces crises a
toutefois largement été surpassé par la gravité des terribles attentats perpétrés en
Israël le 7 octobre 2023 et par la tragédie du conflit qui s’en est suivi à Gaza.
Depuis le 7 octobre, malgré des difficultés opérationnelles et financières sans
précédent, l’UNRWA s’est mobilisé pour devenir la principale plateforme
humanitaire pour 2,2 millions de personnes à Gaza. Qu’il s’agisse de la gestion des
abris, de la livraison de carburant, de nourriture et de médicaments ou de
l’organisation, dans ses locaux, de réunions de coordination quotidiennes pour toutes
les agences humanitaires, l’UNRWA reste l’épine dorsale de l’action humanitaire.
Jusqu’à 1,9 million de personnes ont trouvé refuge dans les locaux de l’Office ou dans
les environs, où notre personnel – lui-même déplacé et endeuillé – a fourni une
assistance vitale. Pendant près d’un an, le personnel s’est acquitté de cette mission
sous des bombardements incessants et au milieu d’innombrables vagues de
déplacement.
Je reste consterné par l’ampleur des pertes en vies humaines, de la destruction
et de la souffrance qu’a provoquées ce conflit et par le mépris flagrant du droit
international humanitaire et des Nations Unies. Plus de 200 membres du personnel de
l’UNRWA ont été tués à Gaza. Quelque 190 locaux de l’UNRWA ont été endommagés
ou détruits, cependant que les forces de sécurité israéliennes et les groupes armés
palestiniens, dont le Hamas, ont utilisé les locaux de l’Office à des fins militaires. Au
moins 560 personnes déplacées ont été tuées alors qu’elles avaient trouvé refuge dans
des écoles et autres structures de l’UNRWA. Les forces de sécurité israéliennes ont
régulièrement détenu le personnel de l’UNRWA à Gaza, qui a fait état de tortures et
de mauvais traitements. Les convois d’aide ont été frappés malgré une coordination
préalable avec les autorités et ont été pillés en plein effondrement de l’ordre civil.
Je condamne sans équivoque les attaques contre le personnel, les locaux et les
opérations des Nations Unies, ainsi que les violations du droit international qui en
découlent à Gaza, et j’appelle à ce que les responsables de ces actes rendent
pleinement et rapidement des comptes.
Les difficultés extraordinaires auxquels l’UNRWA doit faire face depuis octobre
2023 ont été aggravées par les allégations du Gouvernement israélien selon lesquelles
19 des 33 000 membres du personnel de l’Office auraient été impliqués dans les
attaques du 7 octobre. Le Secrétariat et l’UNRWA ont pris des mesures rapides et
décisives en réponse à ces allégations.
L’Office des services de contrôle interne a lancé une enquête indépendante sur
certains membres du personnel. Il a récemment conclu que, s’ils sont authentifiés et
corroborés, les éléments de preuve disponibles pourraient indiquer que neuf
personnes auraient été impliquées dans les attaques. Ces membres du personnel ont
été licenciés dans l’intérêt de l’Office.
Le recrutement par des acteurs armés de membres du personnel des Nations
Unies et leur participation à des attaques et à des atrocités comptent parmi les atteintes
les plus graves commises par les Nations Unies et portent préjudice à l’Organisation,
à son personnel, à son mandat et à tous ceux qu’elle sert. Ces faits sont intolérables
et doivent être condamnés avec la plus grande fermeté.
Le Secrétaire général a également fait réaliser une étude indépendante sur la
neutralité de l’Office, qui a conclu que les systèmes institués par l’UNRWA pour
garantir sa neutralité étaient plus élaborés que ceux mis en place par des entités des
Nations Unies ou des entités non gouvernementales similaires. L’étude a mis en
évidence le fait qu’Israël et d’autres États membres partageaient, avec l’UNRWA
comme avec tous les organismes des Nations Unies, la responsabilité de préserver la
neutralité des Nations Unies dans des contextes opérationnels à haut risque.
L’UNRWA s’est engagé à mettre pleinement en œuvre les recommandations de l’étude
et a sollicité l’appui des États membres.
Les premières allégations ont incité 16 États membres à suspendre leur
financement à l’UNRWA, ce qui s’est traduit par un manque à gagner de 438 millions
de dollars. Aujourd’hui, les résultats de l’examen indépendant et une concertation
approfondie avec les États Membres ont conduit à la reprise du financement de
l’Office par tous les donateurs, à l’exception d’un seul.
Malgré les dispositions rapides et diligentes qu’il a prises pour restaurer la
confiance des partenaires et des donateurs, l’Office reste la cible d’une démarche
persistante visant à ternir sa réputation et à saper ses opérations. Alimenté par des
campagnes de désinformation, un projet de loi déposé à la Knesset vise à expulser
l’UNRWA des locaux qu’il occupe depuis plus de 70 ans à Jérusalem-Est, à révoquer
ses privilèges et immunités et à le qualifier d’organisation terroriste. Le personnel de
l’UNRWA, ainsi que de nombreux autres membres du personnel des Nations Unies et
d’organisations non gouvernementales internationales – notamment celles et ceux qui
assument des fonctions de responsabilité ou sont associés à des activités de
sensibilisation ou de protection – se sont vu refuser ou limiter à un ou deux mois leur
visa pour Israël et le Territoire palestinien occupé, ce qui a considérablement entravé
les opérations. Le personnel a également été victime de harcèlement et d’intimidation
aux points de contrôle et à l’intérieur ou à proximité des locaux officiels.
Sous le prétexte de préoccupations concernant la question de la neutralité, ces
mesures, qui s’emploient à saper les opérations de l’UNRWA et de la communauté
humanitaire internationale dans son ensemble, modifient ainsi unilatéralement les
paramètres d’une future solution politique dans le Territoire palestinien occupé.
L’existence et le mandat de l’UNRWA constituent des obstacles pour celles et ceux
qui cherchent à saper les principes d’un règlement du conflit fondés sur le droit
international, qui ont été adoptés par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité
au fil de plusieurs décennies.
Les attaques menées contre l’UNRWA doivent également être analysées à la
lumière de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice du 19 juillet 2024.
La Cour a constaté que les Palestiniens du territoire palestinien occupé, dont une
grande partie de la population desservie par l’UNRWA, vivent aujourd’hui dans des
conditions qui violent les obligations qu’impose à Israël le regard droit international.
Les attaques menées contre l’UNRWA et les préjudices causés à ses activités sont à
l’origine de multiples violations recensées par la Cour.
Je voudrais conclure sur deux points.
Tout d’abord, les attaques menées contre l’UNRWA et d’autres entités des
Nations Unies – qu’il s’agisse de l’assassinat de membres du personnel, de la
destruction de locaux, du refus de délivrer des visas ou du harcèlement – sont d’une
ampleur et d’une nature sans précédent dans l’histoire des Nations Unies. Elles
constituent de dangereux précédents, qui compromettent les opérations des Nations
Unies dans le monde entier et effritent l’ordre international fondé sur des règles.
Je demande que l’on mette en place une commission d’étude ou d’enquête pour
connaître des actions menées contre l’UNRWA et, d’une manière générale, contre
l’Organisation des Nations Unies et la communauté humanitaire internationale, afin
de mettre un terme aux violations en cours et d’établir des responsabilités. J’exhorte
également les États Membres à s’opposer aux tentatives visant à désigner un
organisme des Nations Unies comme étant une organisation terroriste, accusation
susceptible de causer un préjudice incalculable à l’Organisation des Nations Unies,
qui constitue la principale instance établie pour servir la paix, le développement et
les droits humains, en réaction aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale. (souligné par J.Fath)
Deuxièmement, l’UNRWA ne peut fonctionner si son mandat ne jouit pas du
respect et de l’appui des États Membres, y compris Israël. En outre, le bien -être de
millions de personnes et l’avenir de Gaza ne peuvent continuer de dépendre d’un
financement volontaire, qui pourrait disparaître du jour au lendemain. Pour ne prendre
que l’exemple de l’éducation – les 625 000 enfants de Gaza doivent reprendre le
chemin de l’école, faute de quoi une génération entière – ou plus généralement la
société palestinienne – subira des dommages irréversibles. En l’absence d’un État,
seul l’UNRWA peut reprendre l’éducation à grande échelle à Gaza. J’en appelle à
l’Assemblée générale afin qu’elle prenne des mesures fermes pour garantir le respect
du mandat et des opérations de l’Office et qu’elle adopte un modèle de financement
plus stable.
Troisièmement, alors qu’il était doté, à sa création, du statut d’entité temporaire,
l’UNRWA commémore cette année son soixante-quinzième anniversaire. L’existence
de l’Office jusqu’à nos jours est la conséquence de l’échec de la communauté
internationale à assurer la paix et une solution politique juste pour les Palestiniens et
les Israéliens. L’Assemblée générale est pleinement consciente de l’ampleur de la
crise à laquelle la région doit faire face. Il faut, de toute urgence, trouver une solution
politique qui garantisse la protection des Palestiniens et des Israéliens dans les limites
établies par le droit international, en commençant par un cessez-le-feu à Gaza.
L’UNRWA constitue une ressource inestimable dans la quête de la stabilité et du
relèvement à Gaza et il y a donc lieu de préserver son mandat, qui fait partie intégrante d’une transition limitée dans le temps et appelée à aboutir à une solution politique
attendue de longue date.
Le Commissaire général, Philippe Lazzarini

RÉSUMÉ du RAPPORT :
1. L’année 2023 a été sans précédent pour l’Office de secours et de travaux des
Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), ainsi
que pour les réfugiés palestiniens et l’ensemble de la région. Elle a été marquée par
des crises en cascade, dont des tremblements de terre en République arabe syrienne,
en février, une grève de 120 jours menée par le syndicat du personnel de Cisjordanie,
durant le premier semestre de 2023, le conflit dans le camp d’Aïn el-Héloué, au Liban,
pendant l’été, l’opération militaire des forces de défense israéliennes dans le camp de
Jénine, en Cisjordanie occupée, en juillet, le déclenchement d’une guerre dévastatrice
dans la bande de Gaza à la suite de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et
l’escalade du conflit à la frontière israélo-libanaise et en Cisjordanie, y compris à
Jérusalem-Est1.
2. Avant le 7 octobre, la situation des réfugiés palestiniens dans la région était déjà
sombre. La violence en Cisjordanie avait atteint un niveau record. La bande de Gaza
en était à sa seizième année de blocus, d’escalades récurrentes de conflits et de
régression du développement. Le Liban faisait face à une crise économique et à des
défis politiques importants. Le coût de la vie en République arabe syrienne avait
doublé. Dans la bande de Gaza, en République arabe syrienne et au Liban, plus de
80 % des réfugiés de Palestine vivaient dans la pauvreté. En Jordanie, les réfugiés
palestiniens qui avaient fui la République arabe syrienne et Gaza en 1967 vivaient de
plus en plus dans la pauvreté et se trouvaient de plus en plus endettés. À tous égards,
l’inquiétude grandissait de voir s’éloigner l’horizon politique d’une solution juste et
durable à la situation tragique des réfugiés palestiniens, vieille de 75 ans, d’où
l’émergence d’un sentiment de désespoir.
3. Sur cette toile de fond, la préoccupation est allée croissante chez les réfugiés
palestiniens, face à la situation de l’Office qui avait pour mandat de leur prêter son
concours dans l’attente d’une solution politique durable. Des années de sous –
financement se sont traduites par une lente détérioration des services de l’UNRWA et
par l’incapacité de l’Office à investir convenablement dans des priorités stratégiques.
Les déficits budgétaires chroniques et la résistance au changement ont poussé
l’UNRWA vers une implosion financière. En raison de cet affaiblissement, l’Office a
éprouvé davantage de difficultés à faire face aux crises qui se sont produites tout au
long de l’année 2023.
4. Après le 7 octobre, l’Office est immédiatement passé aux opérations d’urgence
à Gaza et a transformé 154 de ses locaux en abris, où 1,37 million de personnes ont
cherché protection, nourriture et soins médicaux avant la fin de 2023 2. Toutefois, s’il
a suspendu ses opérations régulières, l’UNRWA est rapidement devenu l’épine
dorsale d’une intervention humanitaire vitale menée par plusieurs institutions des
Nations Unies et par la communauté internationale au profit de l’ensemble de la
population de Gaza. La majorité des membres du personnel de l’UNRWA à Gaza ont
rapidement été déplacés avec leurs familles, tandis que des parents et des amis
perdaient la vie. Malgré cela, au moins 3 000 membres du personnel de l’Office sont
restés en service actif en tant qu’intervenants humanitaires de première ligne.
5. À la fin de 2023, l’UNRWA, qui était devenu une artère vitale pour la population
civile de la bande de Gaza, assurait la fourniture d’une importante aide alimentaire à
1,12 million de Gazaouis, la distribution de 15,1 millions de litres d’eau et la
réalisation d’une moyenne quotidienne de 24 600 consultations médicales, en même
temps qu’il touchait près de 140 000 personnes par le truchement de premiers secours
psychosociaux et d’autres services de protection spécialisés. L’Office est également
devenu l’un des principaux défenseurs de la population civile de Gaza, en faveur de
laquelle il a appelé à un cessez-le-feu humanitaire et au respect du droit international
humanitaire.
6. Le déroulement du conflit s’est caractérisé par un mépris flagrant du droit
international, provoquant des pertes civiles considérables, le déplacement de la quasi –
totalité de la population de Gaza, une destruction massive des infrastructures civiles,
des centaines d’attaques contre les locaux des Nations Unies qui abritaient des
personnes en quête de sécurité, le refus de l’accès humanitaire et la restriction de
l’aide nécessaire à la survie. Fin décembre, au moins 135 membres du personnel de
l’UNRWA avaient été tués dans la bande de Gaza, soit le nombre le plus élevé de
travailleurs humanitaires des Nations Unies tués dans un conflit. Quelque 136
installations de l’Office avaient été endommagées, souvent de manière irrémédiable.
Le 7 décembre, l’UNRWA a informé la présidence de l’Assemblée générale que la
capacité de l’Office de s’acquitter de son mandat dans la bande de Gaza s’était
fortement détériorée, ce qui, d’ores et déjà, affectait de façon désastreuse
l’intervention humanitaire des Nations Unies et la vie des civils dans la bande de Gaza
et comportait aussi des risques graves pour la paix et la sécurité régionales.
7. Après le 7 octobre, Israël a imposé des obstacles sans précédent aux opérations
de l’UNRWA dans l’ensemble du Territoire palestinien occupé, notamment des
restrictions de circulation et d’accès et des violations des privilèges et immunités, qui
ont gravement entravé la mise en œuvre du mandat de l’Office. Des campagnes
coordonnées visant à ébranler l’UNRWA se sont multipliées à la fin de 2023, se
traduisant souvent par la diffusion d’informations erronées, l’objectif consistant à
susciter la méfiance à l’égard de l’Office et à compromettre son financement. À la fin
de 2023, les responsables israéliens avaient commencé à critiquer, à discréditer et à
miner publiquement l’UNRWA, en recourant souvent à des allégations
approximatives et gratuites.
8. En 2023, malgré la crise à Gaza, l’UNRWA a continué à fournir des services à
des millions de réfugiés palestiniens à Gaza, en Cisjordanie, en République arabe
syrienne, au Liban et en Jordanie (à partir du 7 octobre, à Gaza, seuls des services
d’urgence ont été assurés), conformément à son plan stratégique pour la période
2023-2028. L’UNRWA a assuré près de 7 millions de consultations de soins de santé
primaires à plus de 2 millions de patients, dispensé un enseignement à près de 550 000
filles et garçons, offert un filet de protection sociale, comprenant une aide financière
et alimentaire, à plus de 330 000 personnes, dispensé un enseignement et une
formation techniques et professionnels pour 8 000 jeunes, accordé des prêts de
microfinance à plus de 27 000 clients et appuyé l’amélioration des infrastructures et
des camps. Il a également continué à fournir une aide d’urgence, notamment une aide
financière et alimentaire, à 1,7 million de personnes parmi les plus vulnérables, ainsi
que des services de protection, un soutien psychosocial et des possibilités de travail
contre rémunération. Ce faisant, l’Office a sensiblement contribué à contenir la
situation dans une région instable.
9. L’UNRWA a entamé 2023 avec un déficit record de 75 millions de dollars,
reporté de 2022. Tout au long de l’année, l’Office a pris langue avec ses hôtes et ses
partenaires dans une série de discussions politiques stratégiques sur son avenir et sa
viabilité. Il a continué à rechercher un financement pluriannuel souple, un
développement des partenariats et une augmentation des crédits imputés sur le budget
ordinaire de l’ONU. Malgré plusieurs résultats encourageants, aucune de ces pistes
n’a permis d’atteindre la viabilité financière. En glissement annuel, le financement a
augmenté de 290 millions de dollars, principalement dans le cadre des appels éclairs,
à l’exception de l’appel d’urgence pour la Syrie, le Liban et la Jordanie, dont le taux
de financement a chuté à 27 %. La crise financière est restée en l’état et l’Office a
reporté 35 millions de dollars d’éléments de passif à son budget -programme de 2024
NOTES :
1- Dans le présent rapport, toutes les références à la Cisjordanie doivent être comprises comme
incluant Jérusalem-Est.
2- UNRWA, UNRWA situation report #59 on the situation in the Gaza Strip and the West Bank,
including East Jerusalem (UNRWA, Rapport sur la situation dans la bande Gaza et en Cisjordanie,
y compris Jérusalem-Est), 2 janvier 2024.
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